jeudi 1 avril 2010

Excès de Vitesse: Chapitre 10


Chapitre 10 : Lies and Mummy face punch

Une heure. Une heure que Bella était réveillée et qu'elle faisait semblant de dormir. Tout ça parce qu'elle n'avait pas envie de bouger de son nouvel oreiller attitré qui était tellement mieux que tous ses oreillers réunis. Le torse d'Edward Cullen. Il était désormais élu comme le meilleur oreiller de tout l'univers. Et c'était également le meilleur endroit pour poser sa tête et ses mains.

Tu viens de faire la description d'un oreiller là… T'as pas le sentiment de te répéter ?

C'est étrange. Ces temps-ci, sa voix intérieure était devenue drôlement sarcastique. De toute façon, depuis qu'Edward traînait dans les parages, le cerveau de Bella s'estt complètement détraqué. (N/Samy: Ça serait le cas de n'importe quelle personne qui aime les garçons lol) (N/Alaiena: Tout à fait d'accord)

Y a pas que ton cerveau qui est détraqué. Y a tes yeux qui pétillent, ta bouche qui ne fait que sourire, ta température qui est plus chaude qu'un volcan en éruption, et ton intimité qui est toujours mouillée… À croire que tu fais pipi dans ta culotte, comme les bébés. En fait, tu dérailles de la tête aux pieds. (N/Sam: tu vois l'effet que te fait Ed! tu devrais me l'envoyer!)

Merci de l'estime que tu as pour moi. Rétorqua-t-elle à sa conscience. Voilà qu'elle se mettait à se parler à elle-même maintenant.

Elle se retint de soupirer d'agacement. Elle savait très bien à quoi étaient dus tous ces symptômes. Elle était atteinte du syndrome de la maladie d'amour.

Ça se soigne, tu crois ? (N/Alaiena: Non ça se soigne pas désolée)

Même s'il existait un remède, hors de question que je me soigne.

Sans qu'elle ne le sache, un sourire se forma sur les lèvres de Bella. Chose qu'Edward remarqua puisqu'il était déjà réveillé depuis pas mal de minutes et qu'il s'activait à effectuer des caresses sur son dos, raison pour laquelle Bella faisait semblant de dormir.

Pathétique…

C'est vrai que faire croire que l'on dort pour continuer à recevoir des caresses de la part de votre amoureux est pathétique. Mais elle s'en fichait éperdument. Elle était peut-être pathétique mais au moins, elle se faisait caresser le dos. Alors pourquoi s'en plaindrait-elle ? Qui s'en plaindrait ? (N/Samy: ou alors réveille toi et saute lui dessus)

- "Ça fait combien de temps que tu es réveillée ?" Demanda-t-il, alors que Bella se figea.

Haha ! Démasquée, pauvre tâche !

- "Comment sais-tu que je ne dors pas ?" Murmura-t-elle sans ouvrir les yeux, déçue.

- "Tu t'agites."

- "Faux." Contra-t-elle. "J'ai tout fait pour rester immobile."

- "Je ne parle pas vraiment de toi mais de ton visage. Un coup, je te vois froncer les sourcils, puis tu te dérides, tu te mets à sourire quelques secondes, avant de froncer les sourcils une nouvelle fois. C'est totalement captivant." Termina-t-il avec un sourire.

Bella se fustigea intérieurement. Ça c'est la faute à sa stupide conscience. Si elle ne passait pas son temps à se battre avec elle-même…

Bah ça va être de ma faute maintenant… Tu oublies un léger truc, ma jolie. Je suis toi. Donc t'es la seule à blâmer, ici.

Oh, la ferme !

- "Tu vois ? Tu le refais encore. Tu fronces les sourcils sans raison apparente, comme si tu étais en plein débat."

Un léger sourire flotta sur les lèvres de Bella en se disant qu'il avait entièrement raison. Comment faisait-il pour toujours viser juste ?

Faut dire qu'avec toi c'est facile…

- "Si tu veux tout savoir, je fronce les sourcils parce que j'ai un parasite qui me trotte dans la tête." Répondit-elle, toujours les yeux fermés.

Moi un parasite ? Ta conscience est un parasite ? Tu sais ce qu'il te dit le parasite ? Vas te faire mettre !

Avec plaisir… (N/Samy: ohhh ouiiii!!!) (N/Sam: toujours écouter sa conscience....)

- "Un parasite ?" S'étonna-t-il, tandis qu'elle rougissait de ses dernières pensées. "Tu veux peut-être que je t'aide à t'en débarrasser." Elle sourit de toutes ses dents avant de lui faire un bisou sur le torse.

- "Pas la peine, il a déclaré forfait." Déclara-t-elle en ouvrant les yeux. Elle tomba alors sur deux prunelles vertes qui la regardaient intensément avec une lueur étrange dans les yeux. Le sourire de la brune s'élargit et elle ne quitta pas des yeux ce regard. "Salut." Fit-elle.

- "Salut." Répondit-il en se penchant vers elle et en effleurant ses lèvres.

Elle remuait les siennes, émergeant petit à petit, puis son bas ventre commença à se réveiller. Il se mit au-dessus d'elle, tandis qu'elle passait ses mains dans ses cheveux et tirait sa tête vers elle, de sorte à ce qu'ils soient rapprochés le plus possible. La main d'Edward descendait, jusqu'à arriver près de sa cuisse, ce qui augmenta la tension qui régnait dans la pièce.

Alerte, inondation ! Je répète : Alerte, inondation ! Besoin urgent de boucher le trou. Besoin urgent de boucher le trou…

Bella émit un grognement lorsqu'elle sentit ses doigts titiller son entrejambe. Doucement, sans prévenir, il glissa un doigt à l'intérieur et elle dût rompre le baiser à cause d'un gémissement. Il sourit, fier de son effet et s'empara de sa bouche à nouveau.

Il inséra un deuxième doigt et les firent se balader dans son intimité qui commençait sérieusement à être étroite. Elle réussit tant bien que mal à étouffer son grognement car elle n'avait pas envie de mettre fin au lien qui soudait leurs lèvres. Elle enfonçait ses ongles dans sa chair au fur et à mesure que ses doigts se déplaçaient.

Imagine un peu quand il joue du piano…

Mais qu'est-ce que tu fiches ici, toi ? Ma conscience n'est pas sensée venir me sonner quand je suis en train de pratiquer des choses non catholiques.

Eh oh ! Je suis peut-être ta conscience, mais ça ne veut pas dire que je suis une bonne sœur.

Ah ouais ? C'est pas toi qui dois me conseiller et me mettre sur le droit chemin ?

Moi ? Tu veux rire ! Je suis la première à te dire de foncer pour ce qui est de prendre ton pied…

Bella ne put argumenter plus longtemps car il plongea un troisième doigt en elle et elle se mit soudainement à crier, perdant ainsi toute pensée cohérente. Ses trois doigts en elle alors qu'elle était serrée comme jamais emplissaient tout l'espace de son intimité, ne laissant aucun endroit libre.

Elle était proche. Très proche même. Merde, il n'allait quand même pas la faire jouir uniquement avec ses doigts ! Il fallait qu'elle résiste un peu, tout de même. Elle entendit sa voix intérieure dans sa tête éclater de rire.

Résister ? Tu penses sincèrement ce que tu dis ? T'as oublié que le Père Noël n'existait pas ou quoi ?

Sur ce point, elle était entièrement d'accord. Il était impossible de résister, ne serait-ce qu'une milliseconde. Surtout lorsque l'un de ses doigts trouva son point « G » et qu'il l'effleura. Les parois de Bella se refermèrent et elle cria le prénom de son partenaire, tandis qu'elle se déversait.

Et bah si, il l'avait fait. Il lui avait fait atteindre l'orgasme, rien qu'en utilisant ses doigts. Bella ne savait pas si elle devait pleurer de honte ou de joie. Surtout lorsqu'elle l'observait et qu'elle le voyait sourire de satisfaction.

Il sortit ses doigts trempés et les porta à sa bouche.

- "Tu es vraiment délicieuse Bella." Déclara-t-il, sous les yeux exorbités de Bella qui le regardait se lécher les doigts, complètement hypnotisée et se retenant de gémir. (N/Alaiena: Ohh !!! Il faut chaud ici)

Quoi ! Tu vas nous refaire un nouvel orgasme alors qu'il ne te touche même pas ? Tu me désespères, ma pauvre. Et c'est toi qui as parlé de résistance… Ridicule… (N/Sam: a bas la résistance...)

Elle plaqua ses mains sur ses joues et le tira alors vers elle pour l'embrasser avec une force incontrôlable, tellement elle était dans un état second. Elle ne prenait même pas le temps de reprendre ses esprits de son orgasme qu'elle en voulait déjà un autre. Il gémit contre sa bouche face à son empressement et leurs langues se caressaient sensuellement. Leurs corps étaient imbibés et elle replia l'une de ses jambes, avant de caresser son membre déjà bien réveillé avec son genou. Il grogna et elle se détacha de lui pour reprendre son souffle.

- "Edward… Prends-moi tout de suite si tu ne veux pas que je finisse carbonisée." Susurra-t-elle complètement essoufflée et désireuse. Il la regarda avec le même désir emprunt sur son visage d'ange.

Ange ? Après ce qu'il vient de te faire tu trouves qu'il a l'air d'un ange, toi ?

- "Si c'est pour ta survie…" Murmura-t-il avec un sourire en coin qui ne cachait pas l'important désir qu'il avait de se retrouver en elle à cet instant. Il l'embrassa à pleine bouche, ce qui la fit gémir, puis elle enroula ses jambes autour de lui et il la pénétra, provoquant une longue plainte venant d'elle, et soupira de soulagement. (N/Sam: Pauvre Edward, si philanthrope...^^)

Il ne prit même pas la peine d'attendre qu'elle se soit habituée à sa présence avant de bouger car il savait qu'elle l'aurait incendié. Il effectuait alors des mouvements assez rapides, puis intensifia la cadence alors que Belle gémissait et faisait des mouvements du bassin pour le sentir encore plus profondément.

Il se retira d'elle, et voyant son air frustré, il replongea en elle brusquement, les faisant crier tous les deux.

Il accéléra le rythme de plus en plus, et Bella n'arrivait même plus à émettre le moindre son tellement elle était à bout de souffle et à son apogée. Les poussées se firent plus dures et plus violentes, et lorsqu'il se retira une nouvelle fois pour pousser en elle encore plus violemment et profondément, Ils furent atteints d'un orgasme qui les frappa en même temps. Ils gémirent le prénom de l'autre, avec un telle puissance qu'ils crurent que les murs s'étaient mis à trembler.

Puis ils redescendirent sur Terre progressivement. Edward enfouit sa tête dans son cou et elle reprenait sa respiration bruyamment.

Pour un vingt-cinq décembre, le jour de Noël commençait extrêmement bien. (N/Mel: ah oui des Noëls comme ça j'en veux tous les jours ;))

Après avoir récupéré autant que possible leur respiration, il releva la tête et scruta Bella en posant son front sur le sien, leurs souffles se mélangeant. La tension sexuelle avait été évacuée, il ne restait plus que la tendresse et l'amour.

- "Je voudrais me réveiller comme ça tous les jours." Déclara Bella en souriant. "Ta méthode pour me réveiller est mille fois meilleure que celle de mon radio-réveil qui consiste à me crever les tympans." Il eut un rire suave qui fit trembler le cœur de la jeune fille avant de lui déposer un baiser sur le nez.

- "Sache que ma porte t'est toujours ouverte." Murmura-t-il. "Et mon lit aussi." Elle rit maladroitement et se surprit à imaginer un futur où elle et lui seraient inséparables, et où elle se réveillerait chaque matin à ses côtés.

Ok, pause rembobinage, là. Tu passes une nuit chez-lui. Ça ne veut pas dire pour toujours. Seigneur, bientôt tu vas t'imaginer en robe de mariée et tu vas te demander ce que ça fait de se faire appeler Madame Cullen.

N'importe quoi ! Tu disjonctes totalement.

C'est toi qui disjonctes. Je sais que t'es sur ton petit nuage tout beau et tout sympa, mais s'il te plaît, pense un peu à moi et au calvaire que je vais endurer avec tes pensées roses bonbons. C'est déjà dur de te supporter dans cet état-là, alors quand ça va empirer…

Depuis quand les consciences faisaient la révolution ? Sa voix mentale n'avait pas le droit de prendre le dessus comme ça. Depuis qu'elle s'avouait être amoureuse d'Edward, sa conscience s'était révélée être une vraie pipelette, lui pourrissant la vie.

- "Tu sais." Commença-t-elle en oubliant momentanément sa foutue conscience. "Non seulement c'était la première fois qu'on couchait ensemble dans un lit, mais en plus, c'est la première fois qu'on a dormi ensemble. Bon, bien sûr on a déjà passé une nuit ensemble. Mais comme on n'a pas vraiment dormi… Donc j'imagine que ça ne compte pas." Elle se tut, se rendant compte des idioties qu'elle disait.

Il fit un sourire en coin avant de la regarder avec regrets.

- "On a vraiment tout fait de travers, toi et moi, pas vrai ?" Elle plongea son regard dans le sien et lui répondit avec assurance.

- "Oui mais pour rien au monde je ne changerais la façon dont on s'est rencontré." Il parut étonné et elle rajouta. "Edward, notre rencontre a été la chose la plus magique qui me soit jamais arrivé. Ça et bien sûr la nuit dernière." Il sourit. "Mais même si on a démarré dans le mauvais sens et qu'on n'a pas tout fait comme il fallait, c'est ce qui nous a amené à ce qu'on est en train de vivre à présent. On n'est certainement pas un couple modèle mais… On est heureux. Enfin moi je suis heureuse." Avoua-t-elle. Il la gratifia d'un regard tendre.

- "Je suis heureux." La rassura-t-il. "Tant que je suis près de toi, je suis heureux." Elle sourit et déposa ses lèvres sur les siennes chastement. "D'ailleurs à ce propos…" Il la fixa avec sérieux. "J'ai quelque chose pour toi." Elle fronça les sourcils. "Je sais qu'on avait dit pas de cadeau. Et je n'ai rien dépensé, je te le jure." Elle soupira de soulagement et il reprit. "En fait, c'est quelque chose que je voulais te montrer. Ça va plus te faire rire qu'autre chose, je crois." Dit-il en émettant un rire bref.

Il se leva et Bella regretta aussitôt leur proximité. Il tira le tiroir de l'étagère qui se trouvait de son côté du lit et en ressortit un papier qu'il tendit à Bella. Elle le prit précautionneusement et une fois qu'elle l'eut identifié, elle écarquilla les yeux de surprise.

- "Tu m'offres une contravention pour Noël ?" S'exclama-t-elle. "C'est très… Généreux de ta part." Il éclata de rire.

- "Très drôle. Regarde le nom et la date." Elle s'exécuta et ouvrit la bouche d'étonnement.

- "C'est ma contravention." Murmura-t-elle, en fixant le document intensément.

- "Ouais je… Je l'ai gardée." Il se passa une main dans les cheveux avec gêne et elle releva le visage vers lui.

- "Pourquoi ? Je croyais que tu l'avais déchirée quand tu m'as dit que tu ne me la mettrais pas."

- "Je ne te l'ai pas mise. Mais j'ai refusé de la déchirer. Tu vas sans doute me trouver idiot, mais ce truc était la seule chose qui venait de toi, de cette nuit fabuleuse qu'on a passé ensemble. Je voulais garder un souvenir de toi alors je l'ai conservée, en espérant qu'un jour je te la rendrais. Et je me disais que…"

Il n'eut pas la possibilité de finir sa phrase car elle se jeta à son cou, le prenant au dépourvu.

- "Merci." Dit-elle avant de l'embrasser." C'est le plus beau cadeau qu'on m'ait jamais offert." Elle se retenait pour ne pas verser de larme. Il secoua la tête, amusé.

- "Bella, il s'agit d'une contravention. Ça ne peut pas être le plus beau…" (N/Alaiena: Drôle de cadeau !!) (N/Sam: ohh comme c'est romantique!!! heureusement qu'il n'est pas dentiste "voila la dent que je t'ai arrachée a notre rencontre chéri!!" oups je m'emballe!!) (N/Angh : Mdr Sam !)

- "Tu ne comprends pas." Le coupa-t-elle. Elle le regarda intensément. "Quand… Quand je suis rentrée chez moi, ce matin-là, j'avais l'intime conviction qu'on ne se reverrait jamais, que je ne te reverrais plus. Alors j'ai regretté. Non pas ce qu'il s'était passé, bien au contraire. Mais j'ai regretté le fait que je n'avais rien qui vienne de toi. Et tous les jours, je me mettais à souhaiter avoir un truc qui me rappelle que tu existes, qui me rappelle que cette nuit avait bel et bien existé, quelque chose d'autre que les souvenirs gravés que j'avais dans la tête. Je savais que même sans souvenir réel, je n'arriverai jamais à t'oublier. Mais je rêvais d'avoir quelque chose que je pouvais tenir dans mes mains, que je pouvais emmener partout avec moi, qui me fasse penser à toi. Bien sûr, il y avait ma voiture…" Il rit légèrement. "Mais ça ne me convenait pas. Je voulais quelque chose d'unique qui nous lie toi et moi. C'était mon souhait le plus cher après celui de te revoir. Et par miracle, tu les as exaucés tous les deux. C'est peut-être toi, le Père Noël." Sourit-elle. Il sourit lui aussi. "Crois-moi Edward, je suis sincère quand je te dis que c'est le plus beau cadeau que tu pouvais m'offrir. C'est d'ailleurs pour ça que tu me l'as offert, non ? Parce que ceci a la même valeur à tes yeux que ça en a pour moi."

- "Rectification." Contra-t-il avec un sourire en coin. "Je t'ai offert ça parce que tu ne m'as pas laissé le choix. Tu as refusé que je débourse un seul dollar pour ta petite personne. Et comme je suis trop dépendant de toi et lâche pour prendre le risque de m'attirer tes foudres, j'ai dû trouver un autre moyen de te faire un cadeau de Noël."

Elle rigola avant de l'embrasser tendrement. "Mais tu as raison." Lui avoua-t-il après qu'ils se soient séparés. "Cette contravention a autant de valeur pour moi qu'elle en a pour toi."

Elle sourit de toutes ses dents, avant de poser sa tête contre son épaule tandis qu'il l'enlaçait.

Bella était heureuse car il avait respecté sa volonté de ne pas lui acheter quoi que ce soit. Elle l'avait supplié pour le deal du « Pas de cadeau à Noël » car elle savait très bien ce qu'il se serait passé s'ils s'étaient offerts mutuellement quelque chose. Ils ne vivaient pas du tout avec les mêmes moyens. Elle se serait pointée avec son pauvre truc ridicule tandis qu'il aurait sorti la grosse artillerie en lui offrant un de ces bijoux d'une valeur inestimable. (N/Angh : Quel est le problème ?!) (N/A: On se le demande...)

Cela aurait creusé encore plus profondément le fossé qui les séparait. Même s'ils se ressemblaient tellement et qu'ils étaient faits pour être ensemble – du moins elle l'espérait – elle ne pouvait s'empêcher de considérer chaque jour un peu plus, l'écart profond entre elle et lui. Elle ne méritait pas un homme de son envergure, il méritait dix fois mieux qu'elle et tout ce qu'elle pouvait espérer, c'était qu'il ne s'en rende jamais compte.

En la voyant plongée dans ses pensées, Edward commença à méditer sur les siennes. Et évidemment, ses pensées étaient toutes tournées vers une seule et même personne, Bella.

Le fait qu'elle refuse à chaque fois qu'il lui paye quoi que ce soit ne l'enchantait guère, car il aimerait tant la gâter comme il se devait. Cependant, son refus catégorique et son manque d'intérêt pour les choses matérielles était une des choses qu'il aimait le plus chez elle. Dans le milieu où il avait grandi, il avait eu l'habitude de voir les femmes juger leur affection pour quelqu'un en fonction du prix qu'il mettait pour lui offrir un bijou, ou autre chose. Alors voir à quel point Bella était l'opposée de ça – au contraire, moins on dépensait, plus elle appréciait – le rendait encore plus amoureux et admiratif.

- "On ferait mieux de s'activer." Annonça-t-il. "Si tu ne veux pas arriver chez toi trop tard…" Elle soupira de déception mais se résigna.

- "Oui, tu as raison. C'est Noël et mon père n'apprécierait pas que je l'oublie. A moins qu'il ne soit encore parti pêcher..."

- "Va prendre ta douche, je vais faire à manger." Elle fronça les sourcils en se rappelant de quelque chose.

- "Edward… Je n'ai rien à me mettre. Je suis venue avec cette robe et il est hors de question qu'Alice la voit dans cet état."

Edward détourna le regard vers la robe en question qui trônait au sol, à côté de ses vêtements à lui et ne put s'empêcher de culpabiliser. Bella le remarqua mais ne dit rien car elle savait que ça ne l'empêcherait pas de se sentir coupable.

- "Ne t'en fais pas pour ça." Lui dit-il sans la regarder. "Je m'occupe de te trouver des vêtements." Elle le regarda dubitative.

- "Très bien." Fit-elle avec curiosité.

Il la conduisit à la salle de bain et à peine eut-elle refermé la porte, qu'elle observa la pièce autour d'elle. Elle était plutôt simple, extrêmement bien rangée et propre, tout le contraire de ce qu'elle avait à la maison avec Emmett et Charlie. En pensant à l'ensemble de cet appartement, Bella avait du mal à se dire que la personne qui y habitait était plus riche que Crésus. Il était tellement simple… Mais en même temps très sophistiqué.

Elle entra dans la douche, et régla l'eau à une température assez chaude.

Dommage qu'il ne t'ait pas accompagné…

Là-dessus, elle était bien d'accord avec sa conscience… (N/Angh : Et moi aussi...)

Elle se doucha rapidement, et sortit de la salle de bain en serviette. Elle alla directement dans sa chambre et fut surprise de découvrir des vêtements pour elle, mis à sa disposition. Comment avait-il fait pour lui trouver ça ? Pile à sa taille en plus. Elle enfila le jean qui lui allait parfaitement, puis le chemisier. Elle sortit de la chambre et se dirigea vers le salon qui faisait office de cuisine, et le vit aux fourneaux qui lui tournait le dos.

Son cœur eut un raté, comme à chaque fois qu'il apparaissait dans son champ de vision. Il portait un jogging et son torse était découvert, pour le plaisir des yeux. Bella s'extasiait devant son corps si parfait. La musculature de son dos la faisait baver littéralement. Comment la nature avait-elle pu autant le gâter ? C'était beaucoup trop pour un seul homme. (N/Angh : je bave avec toi Bella...)

Mais sûrement pas trop pour toi et tes petits yeux…

- "Qu'est-ce que tu regardes ?" Demanda-t-il amusé. Elle ne s'était pas rendu compte qu'il s'était retourné vers elle et la regardait avec curiosité.

Ce fut encore mieux puisqu'après le dos, c'était son torse qu'elle pouvait admirer. Elle n'avait encore jamais fait dans le voyeurisme mais là, c'était devenu un véritable passe-temps. Ses abdominaux superbement dessinés étaient en train de causer un véritable raz de marée dans l'intimité de Bella.

Merde, elle peut pas faire dodo deux minutes, celle-là ? Tu crois pas que t'as eu ton compte pour la journée ? (N/Angh : Jamais deux sans trois...)

Dégage et laisse-moi fantasmer en paix !

La dernière chose qu'elle voulait, était que sa conscience la dérange pendant qu'elle était en pleine séance de contemplation.

Elle entendit un raclement de gorge et se souvint qu'il lui avait posé une question. Elle vit son sourire en coin et comprit qu'elle s'était fait grillée.

En même temps, faut pas être Sherlock. T'avais la bouche ouverte et on aurait dit que tu louchais. (N/Angh : Trop glam !)

- "Bella ?" La rappela-t-il à l'ordre. "À quoi tu penses ?" Demanda-t-il alors qu'il le savait très bien.

A Toi… Avait-elle envie de dire. Elle secoua la tête.

- "Euh… A rien du tout." Éluda-t-elle en tentant de se reconcentrer.

- "Tiens donc…" Murmura-t-il tandis qu'elle rougissait.

- "Ouais je… Je me demandais simplement ce que t'étais en train de faire cuire." Se rattrapa-t-elle. Le sourire d'Edward s'élargit et il lui tourna le dos une nouvelle fois pour s'occuper de la cuisson.

- "Des crêpes. J'espère que t'aimes ça." Elle écarquilla les yeux.

- "Tu es sérieux ?" Dit-elle avec enthousiasme. "J'adore ça." Elle se rapprocha de lui et passa les bras autour de son cou, sans se souvenir qu'il ne portait pas de tee-shirt. Le proximité qu'engendraient leurs deux corps provoquait du désir qu'elle essayait de refouler.

Autant essayer de soulever un train, ce sera plus facile.

Il se pencha vers elle pour un baiser passionné. Ce qui n'arrangea certainement pas ses petites affaires. Si elle ne voulait pas que son désir n'augmente et éclaircir ses idées, il fallait qu'elle pense à quelque chose de vraiment dégoûtant.

La série Urgence… Emmett qui transpire… Mike Newton… Charlie à poil…

- "Bella, ça va ? Tu fais une tête horrifiée." S'alarma Edward, alors qu'elle se retenait pour ne pas gerber par terre.

C'est toi qui as dit quelque chose de vraiment dégoûtant. Et comme Mike Newton ne semblait pas convenir…

Elle secoua la tête en usant de toutes ses capacités mentales pour oublier les pensées immondes qu'elle venait d'avoir.

- "Ouais, ça va." Elle essaya de trouver un sujet qui accaparerait son esprit lorsqu'elle se souvint de quelque chose. "Dis, comment ça se fait que tu as des vêtements féminins et à ma taille chez toi ?"

Elle n'était pas jalouse, simplement curieuse.

Évidemment…

- "Oh ça." Il haussa les épaules. "Je suis allé les demander à la voisine pendant que t'étais sous la douche." Bella fronça les sourcils. Au moins maintenant, les pensées immondes qu'elle avait eues précédemment étaient complètement oubliées.

- "La voisine ?" S'étonna-t-elle. "Et tu la connais bien ?" Demanda-t-elle en tentant de cacher tant bien que mal la soudaine jalousie qu'elle éprouvait.

Je croyais que t'étais pas jalouse… (N/Alaiena: On va se faire la voisine)

Oh, la ferme…

- "Pas vraiment, pourquoi ?" Demanda-t-il en faisant virevolter une crêpe pour la retourner. Bella le regarda désespérée. Et en plus, il sait faire sauter les crêpes… Mais qu'est-ce qu'il ne sait pas faire, au juste ?

Concentre-toi ! T'es sensée être jalouse je te rappelle, pas admirative.

- "J'en sais rien… Est-ce qu'elle est jolie ?" Marmonna-t-elle en baissant le regard. Il posa la poêle et se retourna vers elle curieux.

- "Pourquoi tu me demandes ça ?" Elle tritura ses mains alors qu'un sourire amusé apparaissait sur son visage à lui.

- "Parce que je me demande, voila tout. Et pourquoi tu me regardes comme ça ?" Demanda-t-elle énervée. Il se retenait pour ne pas rire.

- "T'es vraiment adorable, tu sais ça ?"

Elle lui fit un regard noir.

- "Arrête de te ficher de moi." Râla-t-elle. "C'est vrai quoi. Tu me laisses toute seule pendant que je me douche pour aller retrouver une voisine. J'ai le droit de me poser des questions. Pas vrai ?"

Il se faisait vraiment violence pour ne pas éclater de rire, surtout en voyant le visage sévère de Bella qu'il trouvait hilarant. Il soupira et posa ses mains sur ses épaules avant de lui répondre avec un sourire en coin.

- "Elle a cinquante deux ans, mariée depuis vingt cinq ans et les vêtements que tu portes appartiennent à sa fille de vingt ans qui a quitté la maison depuis plusieurs mois. Tu veux vraiment savoir si je la trouve jolie ?" (N/Sam: Bin oui, ca peut être un Cougar qui a Ed en proie!)

Le visage de Bella se décomposa et elle se sentit tellement ridicule qu'elle n'avait qu'une envie, se cacher au fond d'un terrier. En voyant le sourire agaçant d'Edward, elle ne put se résoudre à s'excuser. Elle se dégagea de son emprise et partit en direction de la chambre, non sans lui avoir lancé un regard noir.

Puis elle claqua violemment la porte.

Cette fois-ci il ne se retint pas pour éclater de rire. Il adorait cette fille.


- "On y est." Annonça-t-il alors qu'il se garait dans l'allée qui surplombait la maison des Swan. Apparemment, il avait neigé cette nuit car tout était recouvert de blanc. Et il était encore en train de neiger.

- "J'espère qu'ils ont eu la décence de me laisser de la bûche. Sinon ça va vraiment barder." Dit-elle en sortant de la voiture.

Il la suivit quelques secondes après. Lorsqu'il la vit devant elle qui s'arrêtait de marcher et qui levait la tête vers les flocons de neiges qui tombaient, il fronça les sourcils.

- "Qu'est-ce que tu fais ?" Demanda-t-il curieux.

Elle se retourna vers lui avec un sourire chaleureux sur le visage. Puis elle regarda le ciel avec émerveillement. À cet instant, Edward se dit qu'il ne l'avait jamais vu aussi belle. Son sourire était à couper le souffle. Elle avait des flocons de neiges qui tombaient dans ses cheveux bruns ondulés, ce qui la rendait magnifique. Il décida d'immortaliser ce moment et sortit l'appareil photo qui se trouvait dans la poche intérieure de sa veste. Sans même que Bella ne le remarque, il la prit en photo à son insu, sachant très bien qu'elle n'aurait pas été d'accord. Il rangea son appareil avant que Bella ne pose le regard sur lui.

- "Je n'ai jamais aimé la neige." Déclara-t-elle sans se départir de son sourire radieux.

- "Alors pourquoi tu souris ?" Demanda-t-il en se rapprochant d'elle. Elle le regarda avec des yeux pétillants.

- "Parce que maintenant j'aime ça." Répondit-elle gaiement. "Et j'ignore pourquoi."

En réalité elle savait très bien pourquoi. C'était lui qui rendait son monde plus beau. Il porta une main à sa joue et lui sourit tendrement.

- "T'as plein de neige dans les cheveux." Dit-il en rapprochant ses lèvres des siennes. Elle agrandit son sourire.

- "Est-ce que c'est un problème ?" Murmura-t-elle à quelques millimètres de sa bouche, la frôlant presque.

- "Pas du tout." Répondit-il avant de l'embrasser.

Elle enroula ses bras autour de son cou, plus heureuse que jamais. Elle ouvrit la bouche et il y passa sa langue sans réserve. Leurs langues s'entremêlaient amoureusement. Il la fit tournoyer en la faisant décoller de terre, la faisant rire contre sa bouche.

À cet instant, le monde pouvait s'arrêter de tourner, Bella n'en avait que faire. Car jamais de sa vie elle n'avait été aussi heureuse.

……

- "Regarde les." S'extasia Alice, devant la fenêtre. "Ils sont trop mignons." Emmett ricana.

- "Pas étonnant que tu les trouves « mignons »." Mima-t-il avec ironie. "D'ailleurs je peux savoir pourquoi on est en train de les espionner ?"

- "Parce qu'on n'a rien de mieux à faire." Décréta-t-elle. Il fit mine de réfléchir.

- "Pas bête. Mais je commence à m'ennuyer. C'est vrai quoi ! T'as remarqué qu'ils ne se disputaient jamais ?" Alice soupira.

- "Alors toi, tu voudrais qu'ils se disputent ?" (N/Alaiena: Sympa le frère et amie quand même) (N/A: T'as vu ça un peu ? Elle en a de la chance Bella)

- "Carrément !" S'écria-t-il, heureux rien que d'y penser. "Ce serait tellement plus amusant à regarder que leurs petits câlins-bisous ridicules."

Alice secoua la tête désespérée.

- "Moi je ne les trouve pas ridicules. Au contraire…" Soupira-t-elle en baissant les yeux, avec une pointe de tristesse et de mélancolie qu'Emmett décela.

- "Qu'est-ce qui ne va pas petit lutin ?" S'enquit-il avec sérieux. Il était toujours inquiet quand l'une des deux femmes de sa vie n'allait pas bien.

- "Rien." S'empressa-t-elle de répondre. Elle se détourna et partit rapidement dans la cuisine espérant qu'il ne la suivrait pas, mais sachant très bien qu'il le ferait. Elle s'assit autour de la table et se mit la tête dans l'une de ses mains. Il resta debout en l'observant avec inquiétude.

- "Vas-y, déballe."

Elle prit une profonde inspiration et se confia.

- "Est-ce que tu me trouverais horrible, si je te disais que j'étais jalouse de ma meilleure amie ?"

Emmett pâlit.

- "T'es amoureuse d'Edward ?"

- "Quoi ? Non !" S'exclama-t-elle outrée. Il soupira de soulagement. Il y avait vraiment cru pendant une seconde.

- "Alors pourquoi tu serais jalouse ?" Elle baissa les yeux vers la table.

- "Bah elle, elle est heureuse et épanouie alors que moi… Je suis seule."

Emmett s'assit à côté d'elle et la prit dans ses bras. Elle se laissa faire sans broncher. Elle avait toujours aimé l'attitude protectrice qu'il avait envers elle, exactement comme il avait avec Bella.

- "Je ne te trouve pas horrible, rassure-toi. Je crois surtout que c'est parce qu'il s'agit de Bella que tu éprouves ça." Elle fronça les sourcils.

- "Qu'est-ce que tu veux dire ?"

- "Bah… D'habitude, c'est toi la fille enjouée, heureuse et épanouie, et Bella la fille seule et triste. Donc t'as peut-être l'impression que les rôles sont inversés."

- "C'est Bella, Emmett." S'écria Alice. "Bella ! Comment ça se fait que ce soit nous les célibataires et elle… Je n'arrive pas à le croire." Il sourit.

- "Je sais. Il était temps que ça lui arrive à la petite." Elle hocha la tête.

- "Tu crois que je vais devoir attendre encore longtemps, avant de trouver l'homme idéal ?" Demanda-t-elle. Il arqua un sourcil et répondit avec un semblant de sarcasme.

- "Ben déjà, si tu pars avec cette idée d'homme idéal à la con, t'es mal barrée pour te caser, ma vieille." Elle rit. (N/Sam: Em ou la sagesse incarnée!)

- "Espèce d'imbécile ! T'étais sensé me dire « Bien sûr Alice, que tu vas le rencontrer, l'homme idéal. Il existe, n'en doute pas »."

- "Désolé, mais j'aime pas raconter des cracks." Elle s'offusqua.

- "Alors d'après toi, je finirai ma vie toute seule ?" S'exclama-t-elle. Il fronça les sourcils.

- "Je n'ai jamais dit que tu finirais ta vie toute seule ! J'ai juste dit que ce ne serait pas avec le mec parfait. Tu mets la barre trop haute, Alice. Les listes débiles que vous faites, c'est des conneries. D'ailleurs, si tu veux mon avis, on tombe plus souvent amoureux d'une pourriture que de la personne parfaite." Alice rigola.

- "C'est ce qui m'est arrivé avec James."

- "Et c'est ce qui t'arrivera à nouveau. Sauf que la prochaine fois, j'espère que le type sera tout de même un peu mieux que ça."

- "Comment tu peux savoir tout ça, toi qui n'es jamais tombé amoureux ?" Demanda-t-elle étonnée. Il haussa les épaules avec désinvolture pour cacher son trouble.

- "Je m'appelle Hitch, expert en séduction." Dit-il sur un ton condescendant. Elle éclata de rire.

- "Sérieusement, réponds à ma question."

- "Il n'y a rien à répondre, je dis ce que je pense." Répondit-il. Elle se tourna vers lui et l'observa avec curiosité. Puis ses yeux s'illuminèrent et elle ouvrit la bouche de surprise.

- "Je rêve ! Emmett est amoureux !" Cria-t-elle alors qu'il s'énervait.

- "Tu délires. T'es complètement à côté de tes pompes."

- "Oh que non, je crois que j'ai touché en plein dans le mille." Déclara-t-elle, fière d'elle.

- "Alice, regarde-moi bien dans les yeux." Elle s'exécuta. "Je ne suis pas amoureux de qui que ce soit. T'as compris ou faut que je te le dise dans un mégaphone ?" Elle sourit. (N/Alaiena: MENTEUR !! )

- "Pourtant dans le film Hitch, Will Smith finit par tomber amoureux."

Il soupira d'exaspération.

- "Sauf que je ne suis pas Will Smith, et qu'on n'est pas du tout dans un de tes films romantiques pourris."

- "Salut tout le monde !" Annonça Bella qui entrait avec Edward dans la cuisine, coupant ainsi court à la conversation. Emmett se retint de soupirer de soulagement et Alice maugréa.

- "Bella." Fit Emmett avec le sourire. "J'ignorais que tu existais toujours." Elle lui sourit en levant les yeux au ciel.

- "Joyeux Noël, frangin." Dit-elle en se dirigeant vers lui pour une accolade.

- "Joyeux Noël, Belly Jean. Et à toi aussi Eddy." Dit-il en levant la tête vers lui. Ce dernier pesta intérieurement contre ce surnom mais ne dit rien.

- "Alors ? Comment s'est passé votre réveillon ?" S'intéressa Bella. "D'ailleurs où est Papa ?"

- "Il est parti pêcher." Répondit Alice.

- "Dis Edward." Commença Emmett. "Je peux te parler une minute ?"

Edward haussa un sourcil, étonné par le fait que pour une fois, il avait utilisé son vrai prénom. Lorsqu'il vit la mine sérieuse qu'arborait Emmett, il comprit instantanément de quoi il voulait parler.

- "Bien sûr." Fit-il en haussant les épaules, comme si de rien n'était.

- "Viens, on va dans ma chambre." (N/Angh : je peux venir ? On sait jamais...)

Bella accorda un regard curieux à Edward avant que les deux hommes ne s'éclipsent.

- "Alors ?" Demanda-t-elle à Alice en prenant la place qu'occupait Emmett précédemment. "Le réveillon ? Je parie que le père de Sam a sauté en l'air en apprenant qu'il allait être grand-père. Et Leah ? Quelle tronche elle a tiré ? Parce qu'il me semble qu'elle n'a toujours pas digéré le fait qu'il l'ait largué pour sa cousine."

- "La routine." Répondit nonchalamment Alice. "Tout le monde était heureux pour eux, Leah s'est isolée pour pleurer dans son coin et Charlie et Billy se sont disputés à propos d'un match de Baseball."

Bella émit un rire.

- "Et Emmett ? Pas trop empiffré de buche ?"

- "Justement. C'est la seule chose surprenante de la soirée." Annonça Alice. "Figure-toi qu'il a reçu un appel, et qu'il s'est tiré en plein milieu du repas, exactement comme toi à Thanksgiving. Sauf que quand il est revenu, il avait l'air complètement chamboulé."

Bella resta songeuse.

- "Mais enfin tu ne sais vraiment pas qui a bien pu l'appeler ?" Demanda-t-elle avec espoir.

- "Non. Mais j'en sais un peu plus." Dit-elle avec un sourire mystérieux. Bella la regarda, envieuse de savoir.

- "Qu'est-ce que tu as appris ?" Le sourire d'Alice s'élargit.

- "Sache que notre cher Emmett, tombeur de ses dames est amoureux."

Le visage de Bella se décomposa, tellement ce que venait de dire sa meilleure amie lui fit l'effet d'une bombe.

- "Répète un peu ça ?"

- "Il est amoureux !" Cria-t-elle enjouée.

- "Attends une minute." Interrompit Bella incrédule. "Tu en es vraiment certaine ?"

- "J'en suis persuadée." Affirma-t-elle.

- "Mais il te l'a dit, n'est-ce pas ?"

- "Ben… Techniquement, il ne me l'a pas dit." Avoua-t-elle. "Mais je l'ai deviné."

- "Qu'est-ce qu'il t'a dit au juste ?" Demanda Bella.

- "Rien. Enfin… Quand je l'ai accusé d'être amoureux il a tout nié en bloc, mais je suis sûre de moi Bella."

- "Alice, il s'agit d'Emmett. Il ne peut pas être amoureux." Réfuta Bella. (N/Sam: Et oui, il y a un petit cœur qui se cache sous ce tas de muscles!!.... LOL)

- "Pourtant, je t'assure que c'est la vérité ! Tu sais que je ne me trompe jamais pour ces choses-là !"

Bella la regarda sceptique.

- "Qu'est-ce qui t'a fait penser à un truc pareil ?" Demanda-t-elle.

- "Tu te rappelles le jour où je lui ai dit qu'il ne pouvait pas penser à une fille plus de trois jours ? Et lui, il a rétorqué que nous pourrions bien être surprises."

- "Et alors ?"

- "J'avais dit pour plaisanter qu'il pensait peut être à une fille, mais j'ignorais que j'avais touché en plein dans le mille."

- "Ça ne me dit toujours pas ce qui te fait penser ça." Rappela Bella. Alice soupira.

- "Tu n'as pas remarqué son attitude bizarre ?"

- "Bien sûr que si." Se défendit-elle. "Mais ça ne veut pas dire que…"

- "Je ne me trompe jamais, Bella. Mon instinct a toujours raison, et là en l'occurrence, il me dit qu'Emmett a le béguin."

Bella médita quelques secondes, incapable de croire un seul mot de ce que son amie lui disait.

- "Mais enfin, c'est incroyable. Comment ce serait possible ?" Alice haussa les épaules.

- "Là-dessus, je n'en ai vraiment aucune idée. Mais il y a une question plus importante à se poser." Souleva-t-elle. Bella hocha la tête, sachant très bien où elle voulait en venir.

- "Qui cela peut bien être…" Murmura-t-elle. Alice sourit.

- "Il va falloir le découvrir, et vite."

- "On pourrait peut être demander de l'aide à Edward. Après tout, il est inspecteur." (N/Angh : A la brigade des mœurs ?! Mdr !)

Alice secoua la tête.

- "Hors de question, il est pote avec Emmett. Si ça se trouve il est déjà au courant de tout." Bella écarquilla les yeux.

- "Quoi ? Arrête, c'est impossible. Il m'en aurait parlé sinon."

- "Pas si Emmett lui a demandé de ne rien dire." Contra Alice.

- "C'est n'importe quoi !" S'emporta Bella.

- "Alors quoi ? Tu as peur que ton petit ami te cache des choses ?" Provoqua Alice avec amusement.

- "Pas du tout." Assura Bella. "Et puis de toute façon, pourquoi mon frère voudrait en faire un secret d'État ?"

- "J'en sais rien. Il n'a peut être pas envie qu'on sache qu'il est devenu une « femmelette » comme il dit." Bella secoua la tête incrédule.

- "Moi je pense qu'on est en train de se monter le bourrichon pour rien. Et puis même si tu avais raison, qu'est-ce qu'on en a à faire, hein ?"

- "Oh allez Bella ! Ça ne te dit pas de connaître l'identité de celle qui a fait craquer le cœur du mec le plus insensible de la Planète ?" Demanda Alice en soulevant un sourcil.

Bella soupira. Bien sûr que si, cela la démangeait. Si sa meilleure amie avait raison, ce qui ne serait pas étonnant, ce serait un véritable exploit. Alors oui, Bella avait vraiment envie de connaître l'identité de la fille dont son frère serait amoureux. À supposer qu'elle existe.

- "D'accord, peut être que ça me plairait." Consentit-elle à avouer. "Mais je n'ai pas envie de forcer le destin. Si jamais tu dis vrai, alors il nous la présentera quand il sera prêt."

Alice maugréa.

- "Comme tu voudras. Bon et sinon, comment ça s'est passé de ton côté ?" Changea-t-elle de sujet. Aussitôt, Bella repensa à la nuit dernière et un énorme sourire dévoilant sa dentition fit son apparition sur son visage.

- "C'était incroyable…" Rêvassa-t-elle. Alice secoua la tête amusée.

- "Donc j'en conclus que la rencontre avec Papa et Maman Cullen s'est bien passée ?" Bella retomba sur Terre et tourna la tête vers elle.

- "Ça ? Oh non, c'était catastrophique." Déclara-t-elle. Alice cligna plusieurs fois des paupières.

- "Je ne comprends pas. Pourquoi t'as un sourire de clown sur le visage alors ?" Pointa-t-elle.

- "Parce qu'une fois qu'on s'est retrouvé tous les deux chez lui, là c'était magique." Sourit-elle. Alice leva les yeux au ciel.

- "D'accord. C'est super, je suis vraiment ravie pour toi. Mais est-ce que maintenant, on pourrait revenir à ce qui est vraiment intéressant ?" Pressa Alice. (N/Sam: hum hum *tousse* jalouse *tousse*)

- "Tu m'as demandé pourquoi je souriais, pas ce qu'il s'était passé là bas."

-" Et bien maintenant, je te le demande. Qu'est-ce qu'il s'est passé ?"

Le sourire de Bella s'estompa et elle eut un air maussade sur le visage.

- "Toi et Edward aviez raison. Ce n'était pas une bonne idée."

- "Ils ont été méchants ?" S'enquit-elle.

- "Plus ou moins." Répondit Bella. "Je dirais plutôt exécrables. Surtout les parents. Ils ont été immondes." Elle secoua la tête de tristesse en y repensant. "C'est dingue. Ça faisait des années qu'ils n'avaient pas revu leur fils, et ils l'ont accueillis avec tellement de froideur… Comment peut-on se comporter ainsi ?"

- "J'imagine que vous n'êtes pas restés longtemps." Conclut Alice. Bella omit de lui dire qu'ils étaient restés plus de temps que nécessaire. Elle n'avait pas besoin de connaître tous les détails.

- "Non, on est parti assez rapidement. On a parlé avec deux de ses amis mais c'est tout."

- "Je vois…" Murmura-t-elle songeuse. "Dis… Je me demandais…" Elle hésita. "Est- ce que J…"

- "Oui, il était là." La coupa Bella, sachant très bien ce qu'elle était sur le point de lui demander.

- "Oh." Dit-elle en baissant les yeux. "Il ne vous a pas trop embêté au moins ?"

Bella fronça les sourcils.

- "Non, ça allait. Mais pourquoi tu veux savoir ça ?" Demanda Bella incertaine. Alice se rebiffa.

- "Pour rien du tout. C'est juste que la dernière fois, Emmett a failli risqué d'aller en prison parce que votre dernière entrevue s'était mal passée."

- "N'essaie pas de me mener en bateau." Tempéra Bella. "Tu n'as toujours pas digéré ce qui s'est produit le mois dernier."

- "Bien sûr que si, je l'ai oublié." Contra-t-elle.

- "Alors pourquoi tu fais une fixation sur lui ?" Argua-t-elle. "Pourquoi la semaine dernière, tu as perdu tous tes moyens devant tout le monde, quand t'as su que je lui avais parlé ?"

- "Je n'ai pas perdu mes moyens, je ne me sentais pas bien alors j'ai préféré quitter la table."

- "Tu sais que je ne crois pas un mot de ce que tu dis ?"

Alice inspira profondément dans le but de se calmer. Elle prit une grande respiration et parla posément.

- "Peut-être que t'as raison. Peut-être que je n'ai toujours pas digéré l'humiliation gratuite qu'il m'a fait subir." Bella soupira. (N/Sam: mitho!)

- "C'était il y a des semaines, Alice. Comment cela peut-il t'atteindre à ce point là ? S'il s'était s'agit d'un autre cas de figure, de quelqu'un d'autre, tu serais passée outre une heure après. Là, tu restes bloquée. Pourquoi ? Qu'est-ce que ce Jasper a de si particulier ?"

- "Rien du tout." S'empressa-t-elle de répondre. "Je ne l'aime pas, il me fait peur."

- "Peur ?" S'étonna Bella.

- "Oui, peur." Confirma-t-elle. "Que quelqu'un ait eu autant d'impact sur moi me fait peur. J'aurais préféré ne jamais le rencontrer."
Bella la regarda désolée.

- "Je comprends. Écoute, si ça peut… t'aider… Sache qu'il n'a pas toujours été un mauvais type." Alice fronça les sourcils.

- "Comment ça ?"

- "Edward m'a raconté qu'avant, c'était quelqu'un de bien. Et tu sais, même si en apparence les gens changent, dans le fond ils restent les mêmes."

- "Et en quoi savoir ça pourrait m'aider ?" Demanda Alice.

- "Je n'en sais rien. Je me disais que ça te plairait peut être de savoir qu'il n'est pas aussi abominable qu'il en a l'air."

Alice lui sourit amicalement.

- "Merci Bella. Ça ne m'aide pas du tout mais c'est l'intention qui compte." Bella lui rendit son sourire.

- "Pas de quoi. Dis, ça te dirait qu'on sorte tous les quatre à Port Angeles ?" Proposa-t-elle.

- "Pourquoi pas ? Après tout c'est Noël." S'enthousiasma Alice.

- "Génial. Prépare-toi, je vais les chercher."

- "Attends Bella !" Appela Alice alors qu'elle était en train de quitter la cuisine.

- "Oui ?" Demanda Bella en se retournant.

- "J'espère que t'as ta robe sur toi, parce que je vais en avoir besoin."

Bella ouvrit la bouche mais aucun son n'en sortit. Il était hors de question qu'elle ne raconte à Alice un seul mot sur ce qui s'est passé.

- "Et bien à vrai dire… Je l'ai oublié chez lui." Dit-elle embarrassée, espérant avoir menti à la perfection. "Il m'a trouvé ces vêtements et du coup, je l'ai complètement oublié. Je suis vraiment désolée."

- "Oh." Fit-elle déçue. "Mais elle va bien au moins ?"

- "Elle se porte comme un charme." Mentit Bella avec un sourire crispé sur le visage.

- "Cool." Sourit Alice. "Tu penseras à me l'amener au plus vite, parce que j'ai besoin du model pour la reproduire. Je vais la faire en vert, en rouge, en noir, en violet, en doré… Ça va être prodigieux." Dit-elle avec enthousiasme en applaudissant.

- "Je n'en doute pas un seul instant. Excuse-moi mais je vais les chercher." Déclara Bella qui sortit rapidement de la cuisine, voulant masquer son trouble.

……………

- "Comment a-t-elle eu ton numéro ?" Demanda Edward. Emmett haussa les épaules.

- "Aucune idée. Je n'ai pas pensé à le lui demander." Répondit ce dernier penaud.

- "En même temps, elle a très bien pu le rechercher dans l'annuaire ou le demander à quelqu'un." Déduit-il.

- "Si tu l'avais vu Ed. Elle était complètement tétanisée et bouleversée." Edward regarda Emmett qui arborait un visage vraiment inquiet. Il ferma les yeux et se pinça l'arête du nez en soupirant.

- "Ça complique les choses." Déclara-t-il.

- "Je ne te le fais pas dire." Approuva Emmett.

- "Il y a cependant une chose que je n'arrive pas à comprendre. Pourquoi t'a-t-elle appelé toi ? Pourquoi elle n'a pas appelé Black ? D'ailleurs pourquoi n'étaient-ils pas ensemble, un soir de Noël ?"

- "C'est ce qui me tue le cerveau depuis hier soir, figure-toi. Toutes ces questions, je me les pose sans arrêt. Et je ne trouve aucune réponse à cela."

- "Ça non plus, tu n'as pas pensé à lui demander ?" Accusa Edward avec un soudain énervement. Toute cette situation lui tapait sur le système.

- "Bien sûr que si, qu'est-ce que tu crois ? Quand elle m'a appelé et qu'elle m'a supplié de venir la voix en pleurs, je lui ai demandé pourquoi elle n'appelait pas Black. Et tu sais ce qu'elle m'a sorti ? Elle m'a dit que j'étais la seule personne à qui elle pouvait demander ça."

Edward fit mine de réfléchir.

- "Il semblerait que mon hypothèse du faux couple s'avère être juste." Emmett hocha la tête pour approuver.

- "Tu sais, quand j'étais au téléphone avec elle, je me suis vraiment montré dur et froid. Mais quand je l'ai entendu pleurer, j'ai perdu tous mes moyens. Bordel, je te jure que je n'ai jamais été aussi inquiet de toute ma vie."

Edward soupira d'exaspération face à un tel merdier.

- "Tu t'es foutu dans une sacrée merde."

- "Je sais." Dit-il amère. "Mais je ne peux pas reculer maintenant. Je suis trop impliqué, elle a besoin de moi."

- "Elle t'a appelé une fois. Qui te dit qu'elle le refera ?" Demanda-t-il douteux.

- "Je le sais." Insista-t-il. "Je crois qu'elle a confiance en moi. Et peut être qu'elle finira par se confier à moi, à propose de ses vraies relations avec Black."

Edward médita quelques secondes, avant de le mettre en garde.

- "Fais attention Emmett. T'es en train de prendre une direction vraiment dangereuse."

- "Mais pas mauvaise." Contra-t-il sûr de lui.

Edward ne répondit pas, car dans le fond, il était d'accord avec lui. Mais il ne pouvait pas le lui dire, ni lui conseiller de choisir la voie qu'il venait de prendre, car dans tous les cas, il se rangeait du côté de Bella. Et ça, Emmett le savait parfaitement. Voilà pourquoi il ne demandait pas à Edward d'approuver ses choix.

Rien qu'en pensant à la réaction qu'aurait Bella en apprenant toute cette mascarade, Edward se sentit tout d'un coup remonté contre Emmett et son sang ne fit qu'un tour…

…………

Bella marchait dans le couloir et s'approchait de la chambre de son frère. Elle allait frapper à la porte lorsqu'elle entendit la voix de son amoureux s'élever.

- "Et Bella ? T'as pensé à ce qu'elle dirait si elle l'apprenait ?"

- "Tu m'as déjà posé cette question, inutile de te répéter." Belle fronça les sourcils. Mais de quoi parlaient-ils ?

- "Peut être que je ne suis pas en désaccord avec toi, mais ça ne m'empêche pas de penser que tu agis avec égoïsme."

- "Merde, tu crois que je ne le sais pas ? Tu ne sais pas à quel point je me sens coupable. Mais mets-toi à ma place, bon sang ! Qu'est-ce que tu ferais, toi ?"

Bella entendit un silence. Edward devait être en train de réfléchir.

- "Probablement la même chose." Murmura-t-il après un bon moment. Il l'avait dit tellement doucement que c'est à peine si Bella avait réussi à l'entendre. "Mais je trouve quand même que tu fonces tout droit la tête baissée vers les problèmes. Et le jour où Bella le saura, parce que ça finira par arriver et tu le sais autant que moi, tu t'en mordras les doigts."

- "Ne lui dis pas, s'il te pl…"

- "Je t'ai déjà dit que je ne lui dirai rien. Mais je n'approuve pas le fait que tu ne veuilles pas lui dire la vérité sur le fait que tu…"

Il s'arrêta instantanément lorsqu'il entendit du bruit provenant de l'extérieur de la chambre. Sans prendre garde, Bella s'était trop penchée et avait failli trébucher contre la porte. Elle s'incendia mentalement des pires insultes pour sa maladresse légendaire. Si seulement elle avait pu entendre jusqu'au bout…

- "Il y a quelqu'un ?" Appela la voix d'Emmett avec prudence. Bella soupira silencieusement, rageuse, avant de se décider à faire son apparition dans la chambre. Lorsqu'elle ouvrit la porte avec timidité, les deux hommes la dévisagèrent.

- "Bella ?" S'étonna Edward avec réserve.

- "Euh… Salut." Dit-elle sur un ton mal assuré.

- "Ça fait longtemps que t'es là ?" Interrogea Emmett avec crainte. Elle décida de jouer la carte du mensonge. Après tout, ils le faisaient bien, eux.

- "En fait, je viens juste de monter pour vous dire qu'Alice et moi, on a envie d'aller à Port Angeles aujourd'hui et sans le faire exprès, j'ai trébuché et j'ai dû me rattraper avec la poignée. Quelle maladroite." Edward secoua la tête amusé tandis qu'Emmett soupirait.

- "T'as toujours eu deux pieds gauches, c'est bien connu." Répondit ce dernier hilare, en tentant de dissimuler son soulagement. Elle s'efforça de sourire.

- "Ouais… Bon alors vous venez avec nous ?"

- "Évidemment." Lui répondit son frère. "On ne sait jamais sur qui vous pouvez tomber." Dit-il sur un ton soudainement protecteur, faisant allusion à Jasper Withlock. Il ne la laissa pas répondre car il sortit de la pièce et alla rejoindre Alice, alors que Bella se retrouvait face à Edward.

- "Est-ce que tout va bien ?" S'enquit-elle. Il lui sourit.

- "Oui pourquoi cette question ?" Elle haussa les épaules.

- "Bah, vous aviez l'air tendus quand je suis entrée alors…" Elle baissa les yeux, incapable de le regarder. Connaissant son pouvoir d'observation, il aurait su instantanément qu'elle ne venait pas tout juste d'arriver.

- "Tout va très bien, Bella. Tu te fais des idées." La rassura-t-il en s'apprêtant à franchir la porte.

- "Edward ?" L'appela-t-elle. Il se retourna et s'approcha d'elle avec curiosité. Elle prit une profonde inspiration avant de parler. "Emmett et toi vous êtes assez proches, ces temps-ci…"

- "Et alors ?" Demanda-t-il amusé.

- "Est-ce qu'il va bien en ce moment ? Parce que depuis un certain temps on a remarqué…"

- "Ne t'inquiète pas pour lui, Bella." La coupa-t-il. "Il va très bien. C'est un grand garçon."

- "D'accord." Consentit-elle. "Mais s'il te parle de quelque chose qui est en rapport avec moi… Tu m'en parleras ?" Demanda-t-elle avec espoir.

À ce moment là, Edward comprit qu'elle avait eu l'occasion d'entendre une partie de leur conversation. Le problème, c'était qu'il ignorait quoi. Et il avait un engagement envers Emmett, donc il fit comme si de rien n'était.

- "Oui, évidemment." Répondit-il avec un sourire sincère. Ça lui coûtait terriblement de faire ça, mais il n'avait pas le choix. "Est-ce qu'on peut y aller maintenant ?"

Elle tenta tant bien que mal de cacher sa déception et lui fit un maigre sourire. Elle s'approcha de lui et l'embrassa chastement avant de se reculer.

- "Oui, allons-y."

Il la prit par les épaules et ils rejoignirent les deux autres.

Bella tenta de remettre de l'ordre dans ses idées. Tout d'abord, Emmett se trouvait dans une situation difficile dont elle ne devait surtout pas être mise au courant. Elle avait beau chercher, elle ne voyait pas du tout ce qui pouvait les mettre en conflit. L'hypothèse d'Alice sur le fait qu'il était amoureux était complètement écartée. Pour une fois, sa meilleure amie s'est trompée. Elle trouvait cela plutôt dommage, car elle aurait bien aimé qu'Emmett tombe enfin amoureux d'une femme.

De plus, Edward aurait apparemment fait la même chose, s'il s'était trouvé à sa place. Donc cela voudrait dire que ce que faisait Emmett n'était pas mal, au contraire. Mais alors si ce qu'il faisait était bien, pourquoi cela ne lui plairait-il pas à elle ? Pourquoi désapprouverait-elle ? Pourquoi est-ce que son frère se sentait coupable ? Et surtout, pourquoi est-ce qu'il s'en mordrait les doigts, le jour où elle saurait tout ce qu'il cache ?

Tout était complètement flou dans son esprit. Mais ce qui la perturbait le plus était que finalement, Alice avait raison. Son petit ami était au courant de tout et il le lui cachait. Elle comprenait que son frère veuille se confier à lui, et elle en était vraiment heureuse d'ailleurs. Mais lorsqu'il s'agissait de quelque chose qui la concernait, elle n'arrivait pas à comprendre pourquoi il refusait de lui en parler.

Elle se sentit mal. Elle n'aimait pas du tout la façon dont les choses étaient en train de tourner. Il venait de lui mentir.

« S'il te parle de quelque chose qui est en rapport avec moi… Tu m'en parleras ? »

« Oui, évidemment… »

Elle secoua la tête légèrement, en proie à de la déception.

Tu parles…



Les jours avaient défilé rapidement, à une vitesse plutôt hallucinante. Les vacances de Noël étaient désormais terminées et Bella reprenait les cours. Enfin, elle reprenait le travail qui consistait à donner des cours à des lycéens. Mais elle n'avait pas la tête à ça. Elle n'arrivait toujours pas à digérer le fait qu'Edward lui cachait des choses concernant son propre frère. Et elle n'arrivait pas non plus à digérer le fait que son frère avait des problèmes et qu'il refusait de lui en parler, sous peur de représailles. Elle s'inquiétait drôlement pour lui. Mais elle était tout de même énervée de savoir qu'il n'avait pas assez confiance en elle pour lui en parler. Qu'avait-elle fait de mal pour qu'il puisse penser qu'elle ne méritait pas de savoir ?

Elle avait tenté tant bien que mal d'oublier ça et de passer à autre chose, mais c'était impossible. Elle essayait de faire comme si de rien n'était devant Edward, et parfois – souvent même – elle y parvenait. Elle arrivait aisément à oublier qu'il lui mentait. De toute façon, elle l'aimait trop pour lui en tenir rigueur.

Cependant il arrivait que pendant une seconde, elle le regarde d'un mauvais œil. Mais dès qu'il posait les yeux sur elle ou qu'il lui souriait, elle oubliait sa rancœur et ses pensées sombres et fondait.

Trop faible…

C'est vrai. Faible, elle l'était. Mais au moins elle était heureuse. Car en dépit de tout ça, elle passait tout son temps avec lui, profitant un maximum de ses vacances avant que celles-ci ne s'achèvent et qu'ils devraient reprendre le cours de leur vie. Elle passait la quasi-totalité de ses nuits dans son appart, profitant pour la première fois de sa vie de la liberté, sans avoir son frère sur le dos, ni son père casanier, ni même sa meilleure amie folle à lier. Edward avait rendu la robe à Bella assez rapidement et elle était comme neuve. Alice ne saurait jamais ce qu'il s'était réellement passé. Elle lui avait demandé comment il avait fait pour la rafistoler aussi parfaitement et il lui avait répondu la même chose que la première fois qu'elle le lui avait demandé : « J'ai le bras long. »

Elle avait levé les yeux au ciel et décidé d'abandonner.

La collection d'Alice avait largement évolué. Elle avait créé une panoplie de vêtements incroyables. Bella avait dû servir de mannequin à son plus grand malheur et désespoir. Emmett et Charlie s'étaient esclaffés à plusieurs reprises en l'entendant se plaindre, pendant que son amie rouspétait de sa mauvaise volonté. Au final, dès qu'Alice avait le dos tourné, Bella en profitait pour détaler et aller se planquer chez Edward. Ce qui en somme, ne la dérangeait pas tant que ça.

Résultat, elle vivait presque chez lui, de peur de croiser sa meilleure amie et de subir à nouveau une torture effroyable. Et ce qui la rendait heureuse, était qu'elle adorait ça. Elle vivait les meilleurs moments de sa vie quand ils étaient ensemble. Les nuits qu'elle passait dans son lit étaient les plus belles. Lorsqu'elle s'était décidée à revenir à la maison, la veille de la reprise du travail, elle ne s'était jamais sentie aussi triste. Comme si elle se séparait de son propre cœur. Cela était dû au fait qu'elle savait qu'elle ne le reverrait pas avant le lendemain et sans lui, elle était vide, elle se sentait perdue.

Comment pouvait-on éprouver un tel sentiment de dépendance pour la présence d'une personne ? Comment cette personne pouvait-elle vous manquer instantanément après l'avoir quittée, au point d'avoir l'impression que votre cœur était à l'agonie ?

Toutes ces questions, elle se les posait sans cesse, sans jamais trouver de réponse valable. Pour elle, cela faisait partie du mystère Edward.

Belle était en train de compter. Elle comptait les minutes – ou plutôt les secondes – avant que la sonnerie annonçant la fin des cours ne retentisse. Elle n'attendait que ça car elle savait très bien que dès qu'elle aurait terminé, elle s'empresserait de se ruer au poste de police pour voir son chéri qu'elle n'avait pas vu depuis tôt le matin.

Mon Dieu, quelle épreuve ! Comment as-tu fait pour survivre ?

Dieu merci, la sonnerie se fit enfin entendre et tous les élèves ainsi que Bella soupirèrent de soulagement.

- "Avant que vous ne sortiez." Informa Bella tandis que les élèves rangeaient leurs affaires. "Je vous donne une dissertation à faire pour la semaine prochaine sur les Hauts de Hurlevent." Des râlements se firent entendre dans toute la salle de classe. "C'est pas la peine de râler. Vous me ferez cette dissertation, un point c'est tout." Déclara-t-elle avec aplomb.

- "Quel est le sujet ?" Demanda une fille que Bella affectionnait particulièrement car elle lui rappelait elle, quand elle avait son âge.

- "Sujet très intéressant." Répondit-elle. "Heathcliff, victime ou bourreau ? Et pensez à détailler et argumenter."

Les lycéens après maintes successions de plaintes, sortirent en rogne de la salle, sous les yeux amusés de Bella.

Elle s'empressa elle aussi à ranger ses affaires. Lorsqu'elle eut fini, elle s'apprêta à sortir de la classe, mais se stoppa face à la personne qui venait d'arriver. La surprise pouvait se lire aisément sur son visage.

Face à elle, se trouvait Esmée Cullen.

Bella ne savait pas du tout comment réagir. La femme était habillée en tailleur classe, la coupe de cheveux était soignée impeccablement et elle affichait un visage impassible, dénué de toute trace d'émotion. Impossible donc de déterminer si son humeur était sympathique ou massacrante.

Elle inspira un bon coup pour se donner du courage et lui adressa la parole.

- "Madame Cullen." Salua-t-elle avec réserve. La femme la gratifia d'un simple hochement de tête, puis regarda autour d'elle.

- "C'est ici que vous travaillez ?" Demanda-t-elle, sans éprouver le moindre intérêt. Belle hocha la tête en tâchant de retenir le mépris qu'elle éprouvait pour elle.

- "Je peux faire quelque chose pour vous ?" Demanda-t-elle sur un ton pressé. Elle n'avait pas du tout l'intention de tourner autour du pot. Cette femme l'empêchait d'aller retrouver l'homme de sa vie alors à cet instant, elle n'avait qu'une envie, l'envoyer valser contre un mur.

Esmée la contourna et entra dans la classe. Bella décida qu'il valait mieux garder cette discussion privée donc elle alla refermer la porte. Esmée lui tournait le dos.

- "Vous savez," Commença-t-elle avec une voix dénuée d'affection. "J'ai vraiment été étonnée quand nous avons appris qu'Edward se trouvait ici. Nous ne pensions pas le revoir un jour."

- "Pourtant quand vous l'avez revu, il n'avait pas l'air de vous avoir manqué." Répliqua Bella sèchement.

- "Je n'ai pas dit qu'il nous avait manqué. Juste que nous étions étonnés de sa présence."

La bouche de Bella s'ouvrit en grand sous l'effet de la surprise et de l'étonnement. Elle n'arrivait pas à réaliser ce que cette dame venait de dire.

- "Comment… Comment osez-vous dire une chose pareille ?" S'indigna-t-elle.

- "Oh, je vous en prie." Soupira Esmée. "Vous ne croyez tout de même pas que mon mari et moi avons le temps pour nous embarrasser de futilités comme les sentiments qu'on éprouve. De nos jours il faut savoir être réaliste et intransigeant."

Bella secoua la tête d'incrédulité.

- "Pourtant vous êtes revenus à Forks pour lui, non ? Ça signifie forcément qu'il représente quelque chose à vos yeux."

La femme écarquilla les yeux.

- "Que dites-vous ? Vous… Vous croyez que…" Puis elle éclata de rire. Un rire cynique et méprisable qui hérissa les poils de bras de Bella. "Ma chère enfant, nous ne sommes pas du tout revenus à Forks parce qu'Edward était ici. Nous l'ignorions complètement. Nous étions déjà installés lorsque nous l'avons su."

Bella était sidérée. Elle avait eu faux sur toute la ligne.

- "Alors… Vous n'êtes pas revenus pour lui ? Vous n'avez jamais eu l'intention de vous excuser ni de vous faire pardonner ?"

Elle ne pouvait pas le croire.

- "Bien sûr que non. Nous n'avons rien à nous reprocher. C'est lui qui devrait avoir honte de son comportement."

Bella cligna plusieurs fois des yeux et secoua la tête, atterrée.

- "Dans ce cas, si vous n'en avez rien à faire de votre fils, qu'est-ce que vous fichez à Forks ?" Demanda-t-elle d'une voix dure qu'elle ne se connaissait pas.

- "Carlisle est ici pour une grosse affaire. C'est la raison de notre présence."

- "Vous trouvez que vous n'avez pas assez d'argent comme ça ? Vous avez encore besoin de vous enrichir ?" Répliqua-t-elle dégoûtée. Esmée lui fit un sourire hautain.

- "Tu vois, la grande différence entre toi et nous Isabella, c'est que toi, tu ne veux jamais plus que ce que tu as déjà, tandis que nous, nous voulons toujours plus."

Bella resta indécise. Cette femme venait de la tutoyer sans s'en rendre compte et elle ne savait pas comment l'interpréter.

- "Et vous trouvez que c'est une qualité ?" Demanda-t-elle choquée.

- "Tu ne comprends pas." Lui répondit-elle. "Nous, nous aimons nous surpasser. Nous allons au-delà de nos limites. Toi tu restes au même niveau, sans jamais désirer aller plus loin. Tu te contentes de ce que tu as au lieu de chercher à te dépasser."

Bella la regarda avec déploration. D'un côté, Esmée avait raison. Elle se contentait de ce qu'elle avait sans demander plus car pour elle, avoir Edward était déjà au-dessus de tout ce qu'elle avait pu espérer. Et pour rien au monde elle ne voudrait autre chose.

- "Je ne vois pas à quoi ça sert de vouloir toujours plus, si c'est pour oublier d'être heureux." Rétorqua-t-elle acide. Esmée soupira.

- "Le bonheur n'est qu'une façade, il ne dure pas, il est éphémère. Il part et il revient. On ne peut pas vivre en fonction de quelque chose d'aussi instable que le bonheur."

- "Au contraire. C'est pour mieux l'apprécier quand il revient." Dit-elle froidement.

- "Croyez-vous que je ne suis pas heureuse, Isabella ?" Demanda Esmée avec un sourire agaçant.

- "Je n'en sais rien, à vous de me dire si vous l'êtes ou non." Trancha-t-elle avec le visage impassible, en notant qu'elle avait repris la forme de vouvoiement. Esmée la regarda avec une hypocrisie sans feinte.

- "Je ne vais pas répondre à cette question." Bella commença à s'impatienter.

- "Pourquoi êtes-vous venue ?" Demanda-t-elle à bout de nerfs. "Qu'est-ce que vous me voulez ?"

Esmée la regarda avec un sourire à faire froid dans le dos.

- "J'étais simplement passée pour vous prévenir, que bien que nous ne sommes pas venus dans cet endroit pittoresque pour notre fils, maintenant que nous l'avons retrouvé, nous comptons bien le récupérer."

Bella blêmit. Tout ça n'augurait rien de bon.

- "Pourquoi ? S'il ne compte pas pour vous ?"

- "Il faut savoir assurer ses arrières. Lorsque Carlisle devra passer la main, il faut qu'il y ait quelqu'un prêt à la recevoir. Nous avions un chemin tout tracé pour lui. Un chemin qu'il aurait dû respecter. Si seulement il n'avait pas perdu la tête." Bella ferma les yeux l'espace d'une seconde, ne pouvant supporter ce qu'elle entendait. (N/Sam: qu'on la bâillonne, qu'on la brule!!!)

- "Vous ne pouvez pas le forcer à faire quelque chose qu'il n'aime pas !" S'emporta-t-elle.

- "Dans la vie, on ne fait pas toujours ce qu'on a envie de faire, Isabella. Il faut savoir faire des sacrifices pour sauvegarder l'avenir de notre héritage."

- "Vous vous rendez compte à quel point ce que vous dites est ridicule ?" Demanda-t-elle consternée et effarée.

- "Ne parle pas de choses dont tu ignores tout !" Répliqua-t-elle tranchante.

- "Mais enfin pourquoi ne pas le laisser tranquille ?" Riposta-t-elle. "Vous l'avez fait pendant plus de quatre ans. Vous pouvez bien continuer, non ?"

- "Nous pensions qu'il n'y avait plus aucun espoir. Mais maintenant que nous savons que nous pouvons encore le faire suivre le chemin que nous avons tracé pour lui, nous n'allons pas hésiter ni perdre une minute. Et la première chose que nous allons faire, c'est de te faire disparaitre du paysage."

Bella manqua de tomber à la renverse. Cette situation était complètement démente. Son visage était blanc, tellement elle était liquéfiée.

- "Vous voulez qu'il me quitte, c'est bien ça ?" Demanda-t-elle en refoulant la panique et la peur qu'elle éprouvait à cet instant. Elle savait qu'il existait des tas de situations où les gendres et les beaux-parents se haïssaient. Mais jamais elle n'aurait imaginé qu'elle vivrait ça un jour. En tout cas pas de façon aussi extrême.

- "Vous n'êtes qu'une passade." Déclara Esmée avec assurance. "Il fait exprès de s'enticher d'une dépravée pour nous énerver." (N/Angh : La sal*** !)

Le coup partit tout seul. Sans que Bella ne se rende compte de quoi que ce soit, elle venait de la gifler. Elle avait giflé la mère de son petit ami.

Dans le genre douée, t'es vraiment inclassable…

Elle porta ses mains à sa bouche, stupéfiée et accablée de son geste, tandis qu'Esmée la regardait atterrée et choquée.

- "Euh… je… je suis…"

- "Inutile." Coupa Esmée en se massant la joue. "Je n'attends aucune excuse de votre part."

- "Je vous en prie." Implora Bella. "Laissez-le tranquille. Si vous avez un tant soit peu d'amour pour lui, laissez-le vivre en paix."

- "Il ne s'agit pas d'amour mais de devoir. Et c'est justement parce que nous l'aimons que nous voulons empêcher qu'il ne gâche sa vie avec ce travail idiot qu'il fait, et des mauvaises personnes qu'il fréquente."

Bella secoua la tête en tentant de se contenir.

- "Il ne me quittera pas parce que vous l'avez décidé." Riposta-t-elle. "Vous n'avez aucun droit sur lui ni sur les choix qu'il fait."

- "C'est faux, nous avons tous les droits." Contra Esmée avec certitude.

Bella soupira à la fois d'énervement, de crainte et d'appréhension. Elle était complètement déstabilisée. Puis sans crier garde, elle explosa, ne pouvant plus contenir sa colère plus longtemps.

- "C'est moi qui l'aie supplié de vous accorder une seconde chance ! Je lui ai ordonné de venir à Noël, parce que je pensais que vous vouliez vous racheter. Je croyais que vous aviez des remords et que vous vouliez vous faire pardonner parce que vous aviez changé. Il était sûr que je me trompais. Et il avait raison, j'avais entièrement tort. Vous êtes abominables."

- "Et bien je te remercie, Isabella. Grâce à toi et à tes précieux talents de persuasions, nous allons pouvoir reprendre la vie de notre fils en main. Dommage pour toi en revanche que tu ne sois pas de la partie."

Bella ne pouvait pas regarder le sourire méprisable de la femme monstrueuse qui était devant elle.

- "Sortez d'ici." Ordonna-t-elle glaciale, sans cacher la haine qu'elle éprouvait.

- "Avec plaisir." Répondit-elle. Elle se dirigea vers la porte mais au dernier moment, Bella se manifesta une nouvelle fois.

- "Edward vous méprise. Il n'acceptera jamais de revenir vers vous, encore moins de vous obéir. Et jamais il n'acceptera de me laisser tomber." Déclara-t-elle avec autant d'assurance qu'elle pouvait. Elle réfrénait tant bien que mal les énormes doutes qu'elle avait pour ne pas les faire transparaitre.

Esmée lui fit un sourire mystérieux qui lui déplut fortement.

- "Nous ne lui laissons pas le choix." Lâcha-t-elle, sous le regard abasourdi de Bella.

- "Qu'est-ce que vous voulez dire par là ?" Demanda-t-elle avec crainte. Esmée ne se départit pas de son sourire faux et étrange.

- "Au revoir, Isabella." Salua-t-elle en ouvrant la porte.

- "Attendez !" Cria Bella alors qu'elle sortait. "Qu'est-ce que vous voulez dire ?"

Esmée ne se retournait pas et elle la suivit dehors. "Esmée !" Appela-t-elle tandis qu'elle continuait de s'éloigner dans les couloirs, sans jamais se retourner. "Madame Cullen !"

Elle ne se retourna toujours pas et bientôt, Esmée Cullen ne fut plus qu'un lointain souvenir. (N/Sam: T'as fait fort!!! Dark Esmée est diabolique!!! Kill Esmée!!) (N/Alaiena: TUER ESMÉE... Argh)

Bella restait immobile, paralysée. Les choses avaient vraiment pris une mauvaise tournure. Elle retourna dans la salle et referma la porte derrière elle, avant de se cogner la tête contre la porte et de la laisser reposer.

Ne pouvant supporter plus, elle ne se contint plus et laissa les larmes se répandre sur son visage.

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